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Sevran : au centre commercial aussi, on aide les victimes de violences conjugale

Publié le 04/11/2022

Depuis deux ans, Beau Sevran dispose d’un point d’accueil où des bénévoles d’associations locales se relayent pour recueillir les témoignages de femmes battues. Une initiative concluante que le groupe Klépierre s’apprête à élargir à l’échelle nationale au sein de ses centres.

L’encadrure orange de la boutique rappelle que son précédent occupant était un célèbre opérateur de téléphonie mobile. Des couleurs, cette cellule du centre commercial Beau Sevran n’en manque pas. Une chaise rose, des parasols chinois qui pendent du plafonnier et un portrait d’Audrey Hepburn égayent l’atmosphère d’un lieu où se racontent idées noires et histoires sombres.

Voilà un peu plus de deux ans que Fatima, Yvette et d’autres bénévoles d’associations locales assurent, entre deux magasins de vêtements, les permanences du point d’accueil, d’écoute et d’orientation des femmes victimes de violences conjugales. Une telle initiative dans un centre commercial ? Surprenant mais somme toute logique, estiment aujourd’hui toutes les parties prenantes du projet.

« Pour certaines femmes, la seule sortie autorisée, c’est pour aller faire les courses, souligne Aline Derlot, la directrice de Beau Sevran. En France, 70 % des personnes qui fréquentent les centres commerciaux sont des femmes. Ce sont elles qui font les achats alimentaires pour la famille. Cela fait complètement sens. »

« Le confinement a mis cette problématique au grand jour »

Cette quinquagénaire a succédé en début d’année à Makha Diop, lequel avait suggéré d’ouvrir un lieu dédié à cette cause. Le large tissu associatif de Sevran a fait le reste, avec le soutien de Fatou Touré, la responsable du pôle citoyenneté de la mairie. La municipalité soutient l’initiative grâce, notamment, à l’installation d’une intervenante sociale au sein du commissariat de la ville.

 

« Nous travaillions à la création d’un collectif sur les violences faites aux femmes lorsque le Covid et le confinement sont arrivés, rembobine Fatima Ternullo, la présidente de l’association Potenti’elles Cité. À ce moment-là, les victimes se sont retrouvées enfermées 24 heures sur 24 avec leur bourreau. Le confinement a mis cette problématique au grand jour. »

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